Table de nuit en bois de palette, finition blanc cérusé - café, paille de fer et vinaigre

Deux tables de chevet en bois de palette – 2/2

Cet article fait suite à celui-ci pour la fabrication de deux tables de nuit, ou table de chevet. Pour rappel, je m’étais arrêté dans le précédent article aux structures des tables. Restent à fabriquer les plateaux, les tiroirs et la peinture.

Les châssis des tables de chevet

 

Le plateau inférieur

Comme expliqué sur mon super dessin décrivant précisément comment construire cette table de chevet, et qui n’existe pas, j’ai prévu un plateau sur le bas de la table, avec un tiroir sous le plateau supérieur.

Pour le plateau inférieur, j’ai pioché dans les « chutes » de la tête de lit, provenant de vieilles palettes. Sur la photo, on devine les trous des clous, mais je les ai positionnés dans des zones qui seront découpées après séchage. Les faces devant être collées ont bien entendu été nettoyées au rabot pour être propres et planes.

Fabrication de plateaux en bois de palette
Collage de plateaux en cours

Après séchage, j’ai nettoyé le plateau obtenu au rabot N°4 afin de l’aplanir et le nettoyer. Comme précédemment, l’objectif n’est pas d’avoir quelque chose de super propre et plat mais de conserver un peu de caractère.

rabotage en cours

Ensuite avant de faire les découpes, j’ai ajouté des rainures sur les parties horizontales des pieds avec la défonceuse. L’idée est d’encastrer les plateaux dans les pieds. A noter que les rainures sont moins profondes que l’épaisseur des plateaux. Pourquoi ? Parce que je me dis que c’est plus joli.

Toute la complexité de l’opération est de faire ces rainures les plus droites possibles alors que rien n’est vraiment droit. Sachant qu’en plus je n’ai pas de fraises à rainurer. Mais avec quelques planches comme guide rien d’impossible et je me suis débrouillé.

Rainurage des pieds pour les plateaux inférieurs

Reste ensuite à prendre les mesures et découper les plateaux pour qu’ils se positionnent parfaitement. Ils sont ensuite simplement collés en position.

Le plateau supérieur

Le plateau supérieur n’est pas en bois de palette … désolé. J’ai utilisé des lames de plancher similaires à celles utilisées pour l’étagère. le plateau est formé de quatre éléments coupés à 45° pour les bords et d’une partie centrale carrée. Celle ci est positionnée dans des rainures découpée dans les bords, avant collage.

Les deux plateaux supérieurs en cours de séchage

Pour le collage, j’ai utilisé du scotch pour le positionnement et mis les deux plateaux en pression contre une plaque de mélaminé afin de garantir leur planéité. La colle tient en effet très mal sur le mélaminé.

Une fois la partie centrale collée en place il ne reste plus qu’à passer un coup de défonceuse sur tous les bords pour casser les arrêtes. Un rabotage et un ponçage ont finis de rattraper les écarts avant peinture.

Les plateaux sont ensuite collés sur les châssis des tables de chevet. J’ai ensuite ajouté après collage des chevilles pour finir de les sécuriser. Je ne suis pas sur que cela était vraiment utile mais pour le principe ça ne fait pas de mal.

Les chevilles en place pour finir de sécuriser les plateaux

En pratique, j’ai collé les plateaux en dernier, et surtout après fixation des tiroirs. En effet, j’ai du jouer sur l’élasticité des montants pour rattraper les écarts de parallélisme et donc pour rentrer les tiroirs.

A noter que j’ai profité d’avoir la défonceuse sortie pour faire des rainures sur les montants extérieurs afin de fermer le fond des tables de chevet et la partie du coté lit. Les plaques de contreplaqué épaisseur 5mm sont ensuite juste collées en place.

Les tiroirs

Les tiroirs non plus ne sont pas fabriqués avec du bois de palette. En effet pour des raisons de rigidité, et facilité, j’ai préféré utiliser des chutes de contreplaqué de 5 et 10 mm pour la fabrication des tiroirs. Les mécanismes proviennent quand à eux de Brico dépôt.

Rien de très compliqué à ce niveau là, si ce n’est que j’ai choisi de couper l’un des cotés des tiroirs pour des raisons esthétiques. En effet, le montant extérieur des table de chevet ne permet pas de masquer le tiroir sur toute sa hauteur.

A partir de là, il s’agit juste de prendre quelques mesures et de faire les découpes avec le scie sous table et la scie à onglet.

Un tas de planches … découpés aux bonnes dimensions

A l’aide de la défonceuse j’ai rainuré tous les bords afin qu’ils s’encastrent les uns dans les autres. L’idée est d’avoir comme un gros puzzle qui se positionne tout seul à l’assemblage. Il ne reste donc plus qu’à mettre la colle et presser le tout.

On n’a jamais assez de serre joints !

Le fond avait une feuille pour tableau Velleda collée dessus et a laissé une feuille blanche à l’arrachement. C’est pour aller dessous donc je l’ai laissée telle quelle.

Une fois sec et après un coup de ponçage grossier, je passe au montage.

Le tiroir en place … plus qu’à re-démonter pour peindre

Rien de très compliqué ici, il suffit de placer les glissières, prendre quelques repères pour les avoir bien parallèles et visser en position.

En même temps, j’ai travaillé sur les façades qui en pouvaient pas rester comme ça; J’ai donc tapé à nouveau dans mon stock (qui s’amenuise) de planche de palette. Quelques coups de scie, de rabots et hop, on a de belles façades prêtes à coller !

Avant et après rabotage

Avant fixation finale sur les tiroirs , j’ai ajouté le perçage pour les poignées et coupé les angles afin de faire correspondre avec les montants. J’ai ensuite simplement collé les façades en position sur le contreplaqué.

Collage des façades en cours, avant peinture

Finition des tables de chevet

Du coups, arrivé à cette étape, il ne reste plus qu’à tout poncer et passer en peinture. J’ai bien sur utilisé la même technique que pour la tête de lit et pour l’étagère. J’ai donc commencé par appliquer une couche généreuse d’eau caféinée afin de charger le pin en tanin. Une fois sec, j’ai passé une couche généreuse de solution de vinaigre et de paille de fer afin de foncer le bois. A posteriori, je me dis que cela dois marcher aussi bien avec du brou de noix … à tester.

les tables de nuit, toutes marron.

A noter que j’ai du passer un coup de brosse avant de passer à la peinture blanche. En effet, des grains de café se sont retrouvés un peu partout sur le bois, je ne pouvait pas laisser ça comme ça. Du coup à nouveau lorsque j’ai passé le blanc, celui-ci s’est retrouvé … blanc.

Qu’à cela ne tienne, j’ai mélangé du brou de noix avec la peinture blanche pour la deuxième couche afin de retrouver des teintes plus « marrons » plus en accord avec celles de la tête de lit.

Une fois la peinture sèche, j’ai passé un coup de ponceuse vibrante, grain 120 pour révéler le veinage du bois et créer l’effet usé/cérusé.

Avant et après ponçage
détail du ponçage

A partir de là, après dépoussiérage, j’ai appliqué deux couches de vernis transparent satiné afin de tout protéger. Je ferai d’ailleurs surement de même pour la tête de lit pour protéger un peu plus la peinture et le bois.

table de nuit en bois de palette et céruse blanche
Finie, en place et rangée

J’ai placé des patins de feutre sous les pieds pour ne pas abîmer le plancher. Et je dois dire que je suis assez fier de moi : les tables de chevets ne sont pas branlantes et ne bougent pas !

Du coup voilà à quoi ressemble notre chambre avec les deux tables de chevet et la tête de lit. Le tout en bois de palette, réalisé par mes deux mains gauches.

tête de lit et table de chevet en bois de palette
Fini !
tête de lit et table de nuit en bois de palette
Fini – vue de l’autre coté

Après avoir ajouté chaque table de chevet, je me suis dit que l’espace au dessus de la tête de lit était bien vide. J’ai donc exploré les bois avoisinants, équipé de ma hachette, pour récupérer quelques branches et finir de décorer notre chambre. Moi j’aime bien ! (Ma chérie trouve les branches trop imposantes, c’est en cours de négociation.)


Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :


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