Ponceuse lapidaire de fond d’atelier

A force de voir à droite à gauche, dans des vidéos ou des tutos, des gens travailler sur une ponceuse lapidaire, j’ai fini par me dire :

Putain, c’est quand même super pratique comme outil

(oui je suis grossier dans mes pensées)

Et comme j’ai très rapidement vu ce que je pouvais en faire dans l’atelier, je me suis lancé dans la fabrication de ma ponceuse lapidaire bricolée avec ce qui me passait sous la main.

Avant de rentrer dans le détail, pourquoi une ponceuse lapidaire ? Ce genre d’outillage permet de faire très facilement des arrondis, de casser des angles ou poncer des formes complexes, tout en conservant un angle correct grâce au plateau. L’avantage par rapport à une ponceuse électroportative est de pouvoir poncer à plat sans faire d’arrondis sur les bords. Et aussi c’est très efficace.

Une ponceuse lapidaire, c’est ça

L’ensemble n’est pas définitif et sera amené à évoluer dans le futur avec le remplacement de la perceuse par un moteur, la fabrication d’un plateau pivotant et l’ajout d’une aspiration. Aujourd’hui, elle répond à mes besoins sans trop broncher et c’est le principal.

Le disque de la ponceuse lapidaire

Sur le principe, rien de plus simple qu’un disque tournant avec de l’abrasif dessus et une planche pour le rôle de plateau. Sauf que, pour être utilisable, tout ne doit pas vibrer à tout bout de champs et doit résister un minimum à la pression exercée sur le disque.

Celui-ci est fabriqué à partir d’un bout de planche en OSB sur lequel j’ai collé un bout de panneau de MDF provenant de l’arrière d’une étagère. (la même étagère que pour la sono d’atelier). L’intérêt du MDF est d’avoir une surface facilement usinable et donc lisse pour y fixer l’abrasif. J’ai ajouté sur l’arrière du disque un bout de bois dur d’origine inconnu afin de maintenir l’axe en place. Chaque élément a été percé au diamètre de l’axe à l’aide d’une perceuse à colonne afin d’assurer une perpendicularité optimum. Un jeu de rondelles permet de reprendre les efforts appliqué sur le disque.

L’axe provient d’une barre en acier de diamètre 10mm achetée en magasin de bricolage. Elle est simplement coupée à la bonne longueur. J’ai ajouté une encoche en bout d’axe afin d’y ajouter une « clavette » et entraîner le disque en rotation. La « clavette » est simplement un clou rentré en force et coupé à ras.

Une fois l’axe en place et le disque monté en position, j’ai usiné la face avant et les bords à l’aide d’un ciseau à bois. J’avais prévu de rajouter des poids pour finaliser l’équilibrage mais au final cela n’a pas été nécessaire. Il reste des vibrations mais elles ne sont pas très gênantes et disparaissent une fois la ponceuse lapidaire visée à l’établi.

une planche et un axe … rien de compliqué ?

La motorisation et le châssis

L’objectif originel était de monter un moteur électrique de récupération, mais j’ai eu besoin de la ponceuse avant de l’avoir trouvé. Donc je me suis rabattu sur ce que j’avais sous la main et donc ma perceuse. Elle s’est imposée très rapidement puisque le mandrin permet d’entraîner l’arbre sans soucis. Elle est montée de manière à pouvoir être retirée en quelques secondes. Le support est en forme de U et permet de maintenir la perceuse à la bonne hauteur tout en empêchant toute rotation.

perceuse ponceuse lapidaire
on peut difficilement faire plus simple

L’axe est guidé par deux blocs de téflon maintenus en position dans des blocs taillés en U. Les perçages ont également été fait sur une perceuse à colonne pour assurer l’alignement des blocs et la perpendicularité par rapport à l’axe. Une goutte d’huile permet d’assurer une rotation sans effort.

Le reste du châssis est fabriqué à partir de chutes d’OSB ou de planches de pin qui traînaient dans le garage. Deux vis dans la planche support permettent de fixer le tout à l’établi. Le plateau est fabriqué à partir d’une chute de mélaminé. (Celui utilisé pour la scie sur table). Pour l’instant il est fixe et à 90° par rapport au disque. Une future évolution le rendra inclinable (peut être).

L’abrasif

ponceuse lapidaire perceuse
simple, pratique et … moche

Le disque abrasif provient a été acheté sur amazon, de grain 120 et mesure 225mm de diamètre.  A l’origine, j’avais prévu de faire plus grand (300mm) mais pour mon utilisation, cela correspond très bien pour l’instant. Le grain 120 est passe partout et permet des ponçages assez grossiers sans être trop agressifs. Le disque abrasif est fixé par du velcro collé avec du scotch double faces. Cette solution n’est pas optimum mais suffit pour l’instant. Par contre, le Velcro n’est pas une solution que je réutiliserai car cela créé une sur-épaisseur molle qui a tendance à arrondir la zone de ponçage. La prochaine version sera -je pense- collée.

Le principal problème de cette configuration est la nécessité de démonter entièrement le plateau et son support pour changer d’abrasif. Avec la future version de la ponceuse lapidaire, je pense essayer de résoudre ce problème, même si je ne sais pas encore comment. A termes, j’ajouterai également une sortie pour y brancher un aspirateur d’atelier pour récolter la poussière. En effet pour l’instant, celle-ci vole joyeusement dans l’atelier et vient se déposer sur un peu tout ce qui passe.

La protection autour du disque est faite à partir d’un bout de carton noir qui traînait au fond du garage et est agrafée en position. Le gros intérêt de cette protection est d’empêcher la poussière de partir en gerbes tout autour. Le moins qu’on puisse dire, c’est que mes bronches apprécient.

Au final un outil TRES pratique, que j’utilise très souvent. Pour dire, la perceuse est quasi en permanence en position dessus. Au programme pour dans quelques temps : trouver un moteur à monter dessus, refaire le plateau devant, ajouter un orifice d’aspiration … En gros tout refaire ! Mais ça attendra encore un peu.


Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :


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