Un coffre en bois pour Box internet

Aujourd’hui je vous présente un coffre en bois que j’ai réalisé pour ma mère. Lors d’une visite chez elle, elle m’expliquait que sa box internet était moche et qu’elle ne savait pas trop ou la mettre. Je lui ai donc proposé de fabriquer un coffre en bois pour la planquer, ainsi que 2-3 périphériques tout aussi inesthétiques. Je n’avais pas vraiment de cahier des charges, il devait juste être assez grand mais pas trop et ne pas me coûter un bras. J’avais grosso modo carte blanche.

A noter que je n’avais pas prévu de faire un article dessus, je n’ai donc pas de photos en cours d’assemblage. C’est après en avoir posté une photo sur Facebook que je me suis décidé à poster ici, au vu de l’intérêt de pas mal de monde.

Le corps du coffre en bois

Mon objectif ici n’est pas d’avoir un coffre digne d’un artisan d’art mais d’obtenir un objet pratique et qui ne fasse pas tache. Le coffre final devant pouvoir soutenir du poids posé sur le couvercle, je me suis rabattu sur de la planche de pin de 18mm en provenance de magasin de bricolage. Je n’ai utilisé que des chutes de bois, principalement des restes de la moto à bascule. Je suis même tombé à court, d’où l’assemblage hétéroclite du couvercle.

Les bords sont assemblé par tenons droits (comme la boite de test), mais avec des tenons très larges pour deux raisons très pragmatiques. Je trouve ça plus esthétique et surtout plus simple à découper. A noter que le chariot de la scie sur table étant de plus en plus tordu, le résultat n’est pas très précis et je me suis retrouvé avec des jeux un peu partout. Suite à la fabrication de ce coffre en bois, j’ai d’ailleurs bazardé l’ancien chariot et en ai refabriqué un autre plus grand et plus stable. Il va sans dire que je n’étais pas très content du rendu, d’autant que la découpe a fait sauter pas mal de fibres au passage.

Les défauts sont rattrapés et bouchés à l’aide de sciure de bois ou avec des inserts à la bonne dimension. Même si les défauts ne se voient pas trop tant qu’on n’a pas le nez dessus, ça reste du travail d’amateur. Je ferai mieux la prochaine fois. Et je n’utiliserai pas de pin.

De haut en bas : un bout recollé, de la sciure collée et un insert

Le fond est fait à partir d’une planche de contreplaqué de 4mm qui traînait dans le garage. Il est simplement encastré dans une rainure faite dans les quatre montants du coffre. J’aurai apprécié utiliser une planche plus épaisse mais au final la résistance a l’air d’être suffisante pour le peu de poids que le coffre est sensé contenir. J’avoue avoir peu d’expérience avec ce matériaux pour cette utilisation et au pire je pourrai toujours le renforcer par le dessous si le besoin se fait ressentir.

Les angles du coffre sont arrondis à l’aide de la défonceuse et d’une fraise à arrondir. Le touché est beaucoup plus sympa et les arrondis donnent un coté fini au coffre. Et ça évite que les fibres du pin s’arrachent.

Le tout est découpé sur la scie sur table afin de faire la séparation entre le couvercle et la corps du coffre. La découpe est également passée à la fraise à arrondir pour faciliter l’ouverture et améliorer le touché de l’ensemble.

Le couvercle

Lorsque j’ai préparé mes planches pour le coffre, je me suis aperçu que je n’avais pas de plaque assez grande pour le couvercle. Vu que je ne pouvais pas réduire la taille du coffre à cause de la box, j’ai assemblé plusieurs bouts par collage afin d’avoir la bonne largeur. J’aurais pu aussi aller racheter du bois … mais ça aurait été trop simple. De plus, depuis l’assemblage du plateau de jeu Quoridor, le collage sur chant me parait bien moins compliqué qu’avant.

Mais quitte à faire du collage, autant s’autoriser quelques fantaisies. Au lieu de refaire un panneau en pin classique, j’ai utilisé des chutes de pin du nord provenant du plateau de jeu et une chute d’OSB provenant de ma scie sur table. L’OSB n’est pas très esthétique avec ses grosses fibres collées, mais je trouvais l’idée sympa, surtout avec les bords en pin du nord pour marquer la délimitation. Pour l’assemblage, j’ai utilisé la même technique que pour le collage du plateau de jeu. C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai commencé à réfléchir à la fabrication de serre joints dormants afin d’arrêter de faire des trous dans mon établi. Mais cela fera le sujet d’un autre article.

Le couvercle est ensuite simplement collé sur la partie supérieure du coffre. J’ai coupé les coins afin d’avoir un rendu moins agressif. Avant d’appliquer une couche de finition, j’ai mis un coup de fraise à moulure sur tout le tour du couvercle pour des raisons esthétiques (cf photos plus bas). Afin de faire ressortir les fibres de l’OSB, je lui ai appliqué une couche de lasure foncée (chêne foncé pour être précis) que j’ai tout de suite essuyé avec un chiffon. De cette manière, seuls les creux entre les fibres ont pris la couleur, faisant ressortir le tout. A titre de comparaison, je n’ai pas utilisé cette technique à l’intérieur du coffre et on peut voir que les fibres ressortent bien moins.

La déco du coffre en bois

Pour finir j’ai rajouté des pieds taillés dans des chutes et que j’ai décorés avec les mêmes moulures que le couvercle. Deux charnières zingués permettent d’articuler le couvercle. Elles sont enchâssées dans la partie inférieure afin d’avoir un couvercle qui se pose bien à plat sans jeu. Ou presque sans jeu. J’ai tressé un bout de ficelle pour empêcher le couvercle de trop s’ouvrir et prendre appui les montants. Elle est tout simplement tenue par deux vis Inox. Là encore, rien de très compliqué mais c’est toujours plus sympa comme ça. Et ce même si ce coffre en bois n’est pas sensé s’ouvrir tous les quatre matins.

J’ai réalisé deux trous au fond du coffre afin de laisser passer les câbles électriques, câbles internet et téléphone. Mais aussi que de l’air puisse circuler pour laisser respirer tout ça. Je ne sais pas si les box internet génèrent beaucoup de chaleur mais dans le doute j’ai préféré élargir.

La « fleur » sur le devant est là uniquement à des fin décoratives. Et non, contrairement à ce que certaines mauvaises langues ont pu affirmer sur Facebook, ce n’est pas une feuille de cannabis ratée. (n’est-ce pas Jérôme, régis et Georges). Je sais bien qu’une feuille de cannabis à 7 pétioles, enfin. Elle est formée à partir de trois chutes de planche de caisse de vin, cloués et collés en position. Les photos ne le montrent pas trop, mais les clous sont visibles et polis afin d’ajouter une petite touche supplémentaire. J’ai appliqué 3 couches de lasure couleur chêne foncé afin d’avoir un écart de couleur conséquent.

Pour finir j’ai appliqué sur tout le coffre 3 ou 4 couches de vernis incolore pour protéger le bois et avoir un beau fini.

Et ma mère l’adore, donc tout est parfait.