Portillon en pin

Portillon

Aujourd’hui je résous une problématique qui va apparaître d’ici peu. Mon fils allant bientôt marcher/ramper/rouler, je me dois de protéger l’accès à l’escalier qui mène sur la terrasse. Les escaliers et les enfants faisant plutôt mauvais ménage, au moins au début, j’ai donc choisi d’installer un portillon en bois. Mais au lieu d’en installer un tout fait, neuf ou d’occasion, je l’ai fabriqué. Sachant qu’en plus j’ai comme contrainte de ne pas faire de trous dans les murs.

il y a comme un trou à boucher

Le portillon en lui même

Le portillon devant rester à l’extérieur tout l’année, j’ai choisi de tout construire à partir de pin autoclave classe 3, achetés en magasin de bricolage.

La conception et le dessin du portillon m’ont pris pas mal de temps puisque je voulais quelque chose qui diffère des portillons habituels qui se ressemblent un peu tous (à mon goût en tout cas). Sachant que le portillon devait empêcher un enfant en bas âge de passer, mais pas le chat, tout en étant aussi aéré que possible, tout a été question de compromis. Au final, je suis content du rendu, même si la fabrication m’a donné un peu de fil à retordre.

En cours de collage

Vous vous rappelez peut être le tas de bout de bois qui traînait en vrac dans mon atelier dont je vous avais parlé sur Facebook ? Et bien voilà ce que ça donne une fois assemblé.

La découpe des éléments a demandé pas mal de précision et le guide d’angle dont le vous ai parlé dans un article précédent s’est révélé très utile et très précis. Par contre l’assemblage s’est révélé un peu chaotique. En effet, deux éléments non prévus sont venus compliquer l’opération. Le premier est que les deux montants horizontaux étaient légèrement vrillés, ce que je n’ai pas vu lors de l’achat. résultat il a fallu jouer sur l’élasticité de l’ensemble pour tout assembler à peu près droit. Les dormants dont je vous ai également parlé précédemment ont étés très utiles pour maintenir le tout en place pendant le collage-vissage. Le deuxième élément perturbant vient du petit outil que je me suis fabriqué pour toujours percer au même endroit pour l’assemblage par chevilles : je l’ai fait très légèrement de travers (quel boulet !) et je m’en suis aperçu qu’assez tard lorsque la somme des écarts a commencé à se voir. Là encore les dormants ont été bien utiles pour redresser tout ça, même si un voile persiste à la fin.

En terme d’assemblage, les éléments sont fixés sur la partie diagonale à l’aide de chevilles et de colle à bois. J’ai volontairement mis beaucoup de colle afin d’empêcher au maximum les infiltrations d’eau dans les jonctions. Les fixations sur les bords extérieurs sont faites par vissage et collage. Les vis sont bien entendu en inox afin d’éviter qu’elle rouillent et cassent, comme ce fut le cas pour ma jardinière. Les trous de vis ont étés bouchés par des chevilles afin de limiter également les infiltrations d’eau.

Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous

De manière générale, j’ai essayé de limiter au maximum les infiltrations d ‘eau dans le bois en ne laissant aucun montant vertical à l’air libre. En effet, l’eau pénètre très bien en suivant le fil du bois, mais beaucoup moins bien à contre fil. et même si le bois autoclave présente une bonne résistance à l’humidité et aux insectes, il vaut toujours mieux prévenir que guérir.

Les montants

Comme précisé plus haut, percer les murs n’était pas envisageable et j’ai de toue façon souhaité faire un système entièrement démontable. Déjà parce nous sommes en location et que nous n’allons pas rester ici éternellement.

Du coup la solution a été de prendre en étau la barrière d’un coté et le mur de l’autre, et de maintenir le tout en pression à l’aide de tige filetée de 10mm en inox.

Pour la barrière rien de compliqué, j’ai simplement réalisé deux entailles pour « encastrer » les montants sur la barrière. Deux bouts de tige filetée et quelques écrous freinés assemblent le tout. Il suffit ensuite de choisir l’emplacement et de serrer.

plus simple, c’est pas possible

Pour l’autre coté, j’ai profité d’un espace entre le mur et le muret pour y glisser deux crochets réalisés avec la tige filetée, maintenus en pression par deux écrous.

coté pile

J’ai ensuite encastré le montant entre le muret, la tablette et la plinthe, tenu par les deux écrous. La partie sur laquelle vient s’appuyer le portillon est vissée et collée. Tout est bien vertical, donc pas de soucis à ce niveau là. je suis bien content qu’il y ait eu cet espace entre le mur et muret sans quoi je ne sais pas trop comment j’aurais fait.

coté face

A ce niveau là, il ne reste qu’à fixer le portillon via des charnières et ajouter un loquet. Vous noterez que les montants placés comme cela sont très sensible à la pluie, j’ai résolu ce soucis en collant pas la suite des plaquettes de bois autoclave sur le haut, avec le grain à l’horizontal, pour faire des « chapeaux ».

Le portillon en place

Placer les charnières est l’affaire de deux minutes. Le tout est de garder le portillon à l’horizontal à l’aide d’un niveau. C’est aussi l’occasion de s’apercevoir que le sol est complètement penché. Au quotidien on ne le voit plus mais là c’est flagrant. Et même si c’est très utile pour empêcher l’accumulation d’eau, c’est particulièrement notable ici. Bien entendu, toute la visserie est en Inox.

ça prend forme

Le loquet est placé à l’extérieur et est simplement vissé. Par contre, j’ai renforcé la fixation dans le montant par un bout de cornière aluminium afin de ne pas tout arracher au premier coup de vent ou à la première manipulation un peu violente. A noter que vu que le portillon est un peu vrillé, la déformation permet de maintenir le loquet en pression, l’empêchant de claquer ou vibrer avec le vent. Je dirai donc qu’officiellement, la déformation est faite exprès pour cette unique raison.

le portillon est fermé, bébé ne peut plus s’enfuir

J’ai ensuite tout démonté pour tout redescendre dans le garage et passer trois couches de lasure extérieure couleur chêne foncée pour finir de protéger le tout et améliorer la tenue à la pluie.

Et au final, cela donne :


Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :


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