Maillet en bois et laiton

Un maillet de mécanique

Vous vous souvenez certainement de mon maillet en bois réalisé avec ce qui traînait dans l’atelier ? Et bien j’ai récidivé pour fabriquer un maillet de mécanique cette fois ci. La différence ? C’est surtout la taille : mon gros maillet (il n’y a pas de sous-entendu ici, passez votre chemin) n’est pas très pratique sur du bricolage plus précis, notamment sur la moto. Du coup, au lieu de partir sur un manche tout fait et de fabriquer la tête, j’ai choisi de fabriquer le manche, les embouts de frappe à partir d’une chute de bois de chauffage et d’utiliser pour la jonction un Té de plomberie en Laiton. Le bois utilisé est du chêne. J’avais prévu également du merisier mais finalement le chêne a fait l’affaire.

Ceci est un maillet en devenir

Tournage du manche et des embouts du maillet de mécanique

Tout comme pour les pions du jeu de Quoridor, direction chez mon père pour lui emprunter le tour à bois. Une fois sur place, après avoir posé sur l’établi tous les outils à disposition et avoir affûté ceux que j’avais prévu d’utiliser, je me suis lancé. J’ai choisi de tout tailler dans le même bout de bois, avec pour principe d’emmancher chaque élément dans une barre du Té. A l’origine j’avais même prévu de tout faire en double, une version en chêne et l’autre en merisier, mais au final le temps m’a manqué.

Beaucoup d’outils pour un petit bout de bois

Je n’ai pas fait de photos en tour de tournage … tout simplement parce que j’avais du copeau jusqu’aux oreilles, que je ne suis pas sur que ça ait un grand intérêt … et parce que je n’y ai pas pensé. Je n’ai pas rencontré de problèmes particuliers, si ce n’est que le tour étant fixé de manière temporaire, il avait un peu beaucoup tendance à aller se promener toutes les 10 minutes. Au final, le seul point à notifier est le bout de chêne que j’ai utilisé était fendu à cœur. Qu’à cela ne tienne, ça donne du caractère au manche et ça ne pose aucun problème avec une petite astuce.

Ça commence à ressembler à quelque chose ! Quelque chose de fendu pour l’instant …

La forme peut amener à réfléchir du bien pensé du manche, mais elle se révèle très agréable et au vu de la taille des battoirs qui me servent de mains, c’est adapté. Petite boulette tout de même, je n’ai pas fais les deux embouts de la même longueur, même si techniquement ça a peu d’importance, esthétiquement je trouve ça dommage. J’ai volontairement fait un embout arrondi afin d’avoir une zone de frappe plus précise d’un coté. Est-ce que ce sera utile ? Bonne question, on verra. Vous remarquerez que j’ai également passé un coup de Miror sur le Té afin de lui redonner un coup de jeune. Et ça ne lui a pas fait de mal !

Les finitions

Comme précisé plus haut, le manche est en partir fendu. Afin d’éviter de se prendre des échardes et de voir la fissure s’agrandir, tout en conservant le coté esthétique, j’ai rempli la fissure avec de l’époxy bi-composant (trouvable en magasin de bricolage ou grande surface). L’idée est de combler le trou puis de poncer ce qui dépasse afin de retrouver un manche lisse et sans risque d’échardes.

Ça fait tout de suite plus propre … ou presque

Donc une fois sec j’ai enlevé le plus gros au cutter puis ponçage au grain 120 puis 150, puis 200 et finition à la laine de fer 000. La fissure est toujours bien visible, mais ne risque plus de s’étendre. En prime, l’époxy a pris une belle couleur foncée, nickel. On pourrait presque croire que le bois est comme ça d’origine. J’avais vu cette astuce dans une vidéo youtube et c’est la première fois que j’essayais … et c’est une bonne surprise !

Le plus dur est fait, plus qu’à vernir et assembler

Il ne reste plus qu’à protéger le bois avec quatre couches de vernis. Rien de particulier ici. Sauf que je l’ai appliqué au chiffon, pour ne pas avoir de trace de pinceau et garder un aspect bien lisse. Les éléments sont simplement rentrés en force dans le Té de plomberie à l’aide du maillet en bois ou avec l’étau. Le poids final est bien. J’avais un peu peur qu’il ne soit pas assez lourd, auquel cas j’aurai pu rajouter des masses entre les embouts dans le Té, mais ce n’est pas nécessaire. La forme du manche permet une bonne prise en main naturelle, il se manipule très facilement et ne bouge pas. Reste à voir en pratique si il joue son rôle de maillet de mécanique.

Et un maillet de mécanique prêt à frapper ! Un !

Le plus compliqué maintenant va être de l’utiliser, parce qu’il est quand même bien beau. Je l’ai quand même fixé au mur avec l’autre maillet et mes deux marteaux, comme ça il est à portée … Si jamais j’ai le cœur à l’utiliser.

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