Coffre à jouets en bois

Un coffre à jouets comme cadeau de naissance

J’ai eu le plaisir il y a quelque temps d’avoir une demande de ma sœur pour fabriquer un coffre à jouets comme cadeau de naissance pour des amis à elle. Demande que j’ai bien entendu acceptée avec grand plaisir. Après avoir passé quelques temps pour définir ce qui lui plairait, j’ai travaillé sur quelques plans afin de valider tout ça avant de commencer à découper à tord et à travers. L’idée est de créer un coffre avec des formes un peu sympas, plutôt moderne … et pas trop compliqué.

Ça c’est un coffre à jouets théorique … c’est le plus simple

Les montants avant et arrière sont inclinés de 5° vers l’intérieur et maintiennent la partir intérieure contenant les jouets. Sur le plan, j’avais même prévu d’incliner les bords intérieurs mais j’ai mis de coté cette option pour simplifier la fabrication.

A noter que les découpes extérieures ne sont pas tout à fait celles que j’ai réalisé, afin de ne pas créer de partie trop fragile au niveau des angles. J’ai également eu la demande d’ajouter sur le coffre à jouets une touche personnelle sous la forme d’un dessin réalisé par ma sœur.

Alors elle dessine bien ma pitite sœur ?

La fabrication du coffre à jouets

L’ensemble du coffre est fabriqué avec de la planche de pin de 18mm achetée en magasin de bricolage (les même que pour la moto à bascule). La totalité du coffre à jouets utilise trois planches de deux mètres de long.

Les découpes sont faites une fois n’est pas coutume à la scie sauteuse équipée d’une lame à dents fines pour limiter les éclats. J’ai également préparé toutes les découpes avec le tranchet pour les mêmes raisons. Et ça a plutôt bien marché. Toutes les bords accessibles une fois le coffre fini ont été arrondis et adoucis avec la défonceuse.

La partie centrale du coffre est assemblée par tenons droits avec ceux ci dépassant des bords. J’ai choisi de les les laisser dépasser et d’en arrondir les bouts pour le coté esthétique. Une fois encore les dormants ont été très utiles.

En cours de séchage

Une fois la partie intérieure réalisée, j’ai choisi de l’encastrer dans les montants avant et arrière du coffre. Il y avait certainement d’autres manières de la faire mais j’avais envie de tester cette technique. J’ai donc reporté sur une planche la forme exacte de la partie intérieure et sorti la défonceuse.

L’encastrement est réalisé à main levée et fait environ 8mm de profondeur. Là encore les bords ont été prédécoupés au tranchet pour limiter les éclats. Malheureusement je ne suis pas complètement satisfait de ce que j’ai fait puisque des jeux résident une fois le montage effectué, même si ils restent mineurs.

Je défonce, tu défonces, il défonce …

J’ai réalisé la même découpe sur les deux bords, poncé le tout, puis assemblé par collage. Toute la difficulté a été de tout maintenir en place le temps d’installer les moyens de serrage, avec seulement deux mains.

En cours de séchage … encore

Les accessoires

Une fois le coffre sec et le plateau découpé, j’ai assemblé le tout pour vérifier que tout se montait correctement. Je voulais notamment tester les systèmes d’amortisseur que j’ai ajouté. J’ai en effet acheté des amortisseurs de porte en magasin de bricolage pour empêcher le couvercle de claquer trop fort si on le laisse tomber et également protéger des petits doigts qui se trouveraient là par hasard. Ils marchent plutôt bien même si je ne suis pas complètement convaincu. Bien entendu j’ai également laissé un emplacement sur le devant du coffre pour éviter au maximum que des doigts se retrouvent coincés.

Deux amortisseurs de chaque coté !

En plus des amortisseurs, j’ai ajouté des charnières que j’ai encastré dans le montant du coffre et une chaîne pour maintenir le couvercle ouvert sans qu’il appuie sur le montant et fasse travailler les charnière en arrachement.

Un coffre à jouets … Yapluka finir

Le fond a en prime été renforcé par le dessous afin qu’il puisse résister (je l’espère en tout cas) au poids d’un enfant qui voudrait se cacher dans le coffre.

La finition

Après un bon coup de ponçage (encore), je me suis attaqué à la personnalisation par l’ajout du palmier. J’ai fait pas mal d’essais afin de trouver comment transférer le dessin sur le bois. Mon premier essai consistait à transférer une impression faite sur du papier calque (du papier cuisson plutôt) et si il était plutôt concluant, je n’ai pas réussi à le reproduire avec un dessin plus grand. En effet, lors de l’impression, l’encre bavait énormément un peu partout du fait du manque de planéité du papier. Du coup changement de fusil d’épaule et j’ai finalement transféré le contour fait au crayon à papier et travaillé la forme à la Dremel et à la fraise boule. J’ai simplement creusé les parties noires afin d’avoir un renfoncement à remplir de peinture noire. Une fois la peinture sèche, un coup de ponçage avec une cale bien plate permet de révéler le dessin. En plus, du fait du creusage du bois, le dessin se sent au touché avec un rendu assez sympa. Malheureusement quelques détails se sont perdus au passage mais avec les outils à disposition, je ne pense pas pouvoir faire mieux.

Le palmier est littéralement gravé dans le bois

Afin de protéger le bois, j’ai choisi d’appliquer une huile V33 de couleur argent sur la totalité du coffre. La première couche ayant fait ressortir des aspérités du bois, un rapide ponçage a permis de conserver un aspect bien lisse et doux avant d’appliquer la seconde couche. A noter que pour une fois, j’ai appliqué l’huile au pinceau et non pas au chiffon afin de garder un peu d’efficacité. L’huile a l’avantage de proposer un touché doux, tout en protégeant le bois. J’avais quelques doutes quand à la couleur, mais au final j’adore.

Malheureusement la gris argent de l’huile a masqué un peu le noir du palmier, ce qui était tout de même prévisible. Même si ce n’est pas gênant, j’aurai aimé qu’il reste un peu plus foncé. De toute façon, je ne vois pas bien comment rattraper ça sans faire pire que mieux. On dira que c’est fait exprès.

Afin de finir le fond et masquer les vis que j’ai ajouté pour le renforcer, j’y ai ajouté une couche de velours. C’est le même tissus que pour la boite du jeu de Quoridor et qui provient d’une chute de ce que j’avais acheté pour refaire l’assise de nos chaises.

Ça fait propre, rien à dire.

D’ailleurs si vous cherchez à couper ce genre de tissus bien épais, utilisez un couteau de cuisine affûté comme un rasoir et une planche à découper plutôt que des ciseaux. C’est plus précis et ça coupe droit. Le tissus est collé à la colle à bois. Ce n’est pas le mieux mais le tissus ne devrait pas subir trop d’efforts.

Dernier travail : retailler très légèrement les pieds pour que le coffre à jouets repose bien à plat sur le sol. En effet avec l’alternance de grosses chaleurs et de pluie, le coffre s’est légèrement vrillé et se retrouve bancal. Puis ajout de quelques patins pour ne pas abîmer le sol et il est prêt à livrer ! Et à remplir de jouets !

EDIT : les dernières modifs

(Oui je fais des EDIT alors que l’article n’est même pas publié. C’est pour retranscrire au plus proche de ce qui se passe.)

Après m’être pris le couvercle sur le crâne, y avoir perdu quelques neurones, avoir poussé quelques jurons et que ma chérie m’ait rappelé que le coffre allait être utilisé par des enfants, j’ai décidé d’y apporter quelques modifications.

Les amortisseurs ne servent au final qu’à empêcher le couvercle de claquer, rien n’empêche de se le prendre de plein fouet. Et si j’ai la tête dure, ce n’est pas le cas d’un enfant en bas âge. Donc la chaîne est partie rejoindre mon tas de pièces détachées pour une future éventuelle utilisation. N’ayant pas trouvé à l’époque de système qui m’allait, je me suis fabriqué ce que j’avais en tête. C’est en fait ce qui s’appelle sur le marché un compas pour coffre, et il permet de maintenir le couvercle en position ouverte avec un système de verrouillage. Le système n’est pas compliqué du tout et est fabriqué dans de la barre alu de 25mm  achetée en magasin de bricolage. (Et je l’avais dans le garage). Lorsque qu’on ouvre le couvercle le système se verrouille tout seul par gravité. Pour fermer il faut pousser légèrement le couvercle et déverrouiller à la main. Ça évite qu’il retombe tout seul lourdement contrairement à avant si on accroche la chaîne par mégarde. Simple et efficace.

Simple, propre et efficace … et ça m’évitera peut être un procès pour avoir assommé un gosse par procuration

Et sinon je n’ai même pas eu à retoucher le pieds avant de coller des patins, finalement. En effet, après une journée dans la maison au chaud le coffre s’est remis droit tout seul !


Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :


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