Coffret en chêne - porte de placard

Un coffret en porte de placard – 2/2

Cet article fait suite à celui-ci où je vous présente la fabrication du corps du coffret. Pour rappel, nous nous en sommes arrêtés là :

quelques découpes à faire pour les finitions et on est prêts à passer à la suite

Les rajouts/renforts ont été découpés et poncés. Reste donc à finir le coffret.

La quincaillerie

Avant d’appliquer les finitions, il me reste à fixer les charnières et fabriquer le système de verrouillage du coffre. ce dernier point est composé de deux éléments : Le premier est le verrouillage en lui même tandis que le second a pour utilité de soulever le couvercle lorsqu’il n’est pas verrouillé afin de faciliter l’ouverture.

Les charnières sont en laiton et proviennent du magasin de bricolage du coin. Je n’ai pas pu réutiliser celles d’origine puisqu’étant incomplètes … et beaucoup trop grosses. Les charnières sont incrustées et vissées dans les montants. Elles sont placées afin d’avoir le moins de jeu possible autour du couvercle.

L’un des rares éléments rapportés

En parallèle, j’ai nettoyé les éléments métalliques provenant des portes de placard ainsi que des poignées et leur supports provenant d’un meuble qu’on a restauré pour la maison il y a quelques temps. J’avais prévu à l’origine de les ajouter sur les cotés du coffret et j’ai finalement abandonné l’idée.

Les pièces étant recouvertes d’une couche de laiton, je leur ai passé un coup de miror et de polissage. le résultat est sans appel :

Ca brille ! Les pièces à gauche n’ont pas été nettoyées, pour la comparaison.

Même si je n’ai pas utilisé les poignées, j’ai finalement sacrifié l’un des supports vissables pour le système de levage du couvercle. En effet, celui-ci étant enfoncé dans les montants, il est difficile de l’ouvrir sans y mettre les ongles. Je me suis donc penché sur une système pour le soulever légèrement lorsqu’il n’est pas verrouillé. Pour cela, j’ai découpé le support de poignée et l’ai vissé sur une vis M3 avec un ressort. J’ai encore utilisé une chute pour faire un petit support et le tour est joué !

simple, sobre et efficace … le ressort provient d’un stylo.

Le support est simplement collé dans un coin du coffret et remplit son office en soulevant le couvercle d’un centimètre.

Le verrouillage

Ayant à ma disposition une fausse clé vissable et une décoration en laiton, il aurait été dommage de ne pas les utiliser. J’ai donc sorti de mon stock de pièces un crochet avec la même finition, quelques écrous et un axe fileté de 4mm. Le crochet est verrouillé en position à l’aide d’un bout de fer blanc replié d’un coté autour du bras du crochet et de l’autre autour de l’un des écrous. Le tout est en plus collé au frein filet.

Rien de compliqué, mais ça devrait rendre pas mal

Toute la difficulté a été ensuite de bien positionner le perçage pour l’axe en fonction de la hauteur du couvercle et de la position du futur axe sur lequel le crochet vient s’accrocher. Bien entendu vu que le mécanisme sert à fermer le coffret et que le fond est collé en place, pas facile d’y voir quoi que ce soit. Du coup, après quelques essais et tâtonnement à l’aide d’une chute j’ai défini la position de chaque partie. La fixation sur le couvercle est fabriquée avec un bout de clou collé dans un bout de chute. Recyclage recyclage.

Le clou est collé en place à l’époxy, après finition. Pour fermer, on maintient donc le couvercle enfoncé, on tourne la clé et on relâche. Le ressort maintient le mécanisme en position et rien ne bouge. Deux cales collées à l’intérieur du coffret évitent de trop tourner la clé dans un sens ou dans l’autre. (Je vous ai fait une vidéo de démo à la fin 😉 ).

La finition

Une fois les dernières traces de colle et de réparation nettoyées au ciseau à bois et au racloir, il ne reste plus qu’à appliquer la finition sur le coffret qui commence à vraiment bien rendre.

Pour rappel/info, avant finition il ressemblait à ça :

déjà comme ça il est beau …

Au passage, sur la photo, le ressort maintient le couvercle en position haute. Il permet de lever le couvercle facilement. Entre position basse et haute il y a environ un centimètre.

Donc du coup il ne reste plus qu’à appliquer un couche d’huile de tung, pour ne pas changer. Quel plaisir de voir le bois changer de couleur et reprendre celle des placard d’origine ! Lorsque j’ai fait des essais de finition avec les différentes solutions à ma disposition, je me suis aperçu que cette huile avait exactement le même rendu que le vernis d’origine. Du coup bien évidemment, je l’ai choisie.

Alors, ça rend bien ?

S’en suit un cirage transparent pour finir de protéger et donner un bel éclat et il n’y a plus qu’à tout remonter et vérifier que tout va bien.

Et Hop !

Dire que c’était deux portes de placard, même moi j’ai un peu de mal à le croire ! Comme quoi, il ne faut jamais rien jeter, la preuve que ça peut servir.

Et juste pour le plaisir, voilà en vidéo le détail de l’ouverture et fermeture du coffret :

Et maintenant ?

Bon et maintenant j’en fait quoi ? Bah j’en sais rien. Perso je n’en ai pas besoin et pas vraiment de place dans la maison. Donc du coup il attend tranquillement une utilisation dans un coin du garage.


Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :


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